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Détails du GIC Project

Le contexte du GIC Project
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   La crise du Covid-19 nous a démontré la vulnérabilité des sociétés vis-à-vis de chocs externes difficilement contrôlables. Par le biais de cette pandémie, nous avons appris que la résistance d’une communauté dépend de la force de ses membres les plus faibles. Tout comme avec la crise des subprimes en 2008, la nouvelle crise multidimensionnelle du Covid-19 a prouvé la nécessité de construire des communautés plus résilientes. En temps de telles crises, un État-providence fort peut  être considéré comme un moyen d’atténuer les impacts négatifs. Le dessein de notre projet est de résoudre ce manque de résilience en mettant en place un revenu universel de base (UBI) donné en partie sous forme de monnaie locale (LC) et complété par la promotion du travail bénévole (VW). Nous souhaitons ainsi construire des communautés locales plus à même de surmonter des crises internationales tout en promouvant une idéologie de solidarité entre les différents membres de ces communautés.

Que signifie "Glocal Income Community" ?

  Notre projet est construit sur trois piliers ; un revenu universel de base (UBI), une monnaie locale (LC) et du travail communautaire volontaire (voluntary work ((VW)). Bien que ce projet a été développé et pensé pour la localité de Genève et la monnaie locale le Léman, il peut être réplicable et adaptable à tout autres entités territoriales selon leurs caractéristiques propres.

 

    Ces trois piliers se reflètent dans l’intitulé du projet. Le terme « Glocal », combinaison des termes « global » et « local », se réfère à la nécessité de construire des communautés résilientes au niveau local afin de contrer les conséquences de crises globales telles que la pandémie de Covid-19. Le terme « income » désigne le revenu universel de base que nous voulons distribuer à tous les citoyens de la localité en question. Et finalement, « community » fait référence à la solidarité – dimension centrale de notre projet – qui est promue par nos trois piliers.

En quoi le GIC Project consiste ?

   Nous souhaitons distribuer un revenu universel de base aux citoyens de la localité de Genève dont une partie serait versée en monnaie locale. Nous pensons qu’il est nécessaire de ne donner qu’une partie du revenu universel de base en monnaie locale car les citoyens devraient pouvoir utiliser cette somme aussi pour des dépenses nécessaires non payables en monnaie locale telles que le loyer, des factures spécifiques, les assurances etc.

 

   Le revenu universel de base (glocal income) est alors divisé en deux sommes : une somme donnée en monnaie nationale et une somme donné en monnaie locale, le revenu local. Le montant du revenu local devrait pouvoir couvrir des dépenses comme l’alimentation et les loisirs locaux. Comme ce revenu local veut promouvoir les commerces locaux et l’économie locale, il ne pourrait pas être thésauriser ni être échangeable (par les receveurs du revenu local) en monnaie nationale. Ainsi, sa valeur devrait décroître au fil du temps incitant alors les citoyens à le dépenser rapidement. Afin de pouvoir gérer le montant de ce revenu local et éviter qu’il soit échangé en monnaie nationale, il serait versé sur une sorte de carte de crédit.

 

   Enfin, le projet est complété par notre dernier pilier : le travail communautaire sur la base de volontariat. La population aura la possibilité de remercier la société pour ce revenu de base tout en contribuant à son financement. En effet, par le biais de campagne de promotion et la mise en place de plateformes facilement accessibles et gérées par le gouvernement de la localité, nous aimerions encourager les gens à travailler volontairement pour le bien-être de la communauté locale; éducation locale, formation et partage de compétences, arts visuels et du spectacle, gestion de l'environnement, production alimentaire locale et prise en charge des personnes âgées ou sécurité communautaire etc.

En quoi la combinaison des 3 piliers est-elle pertinente ?

   Chaque composante ajoute de la valeur aux autres car d’une part elles complètent leurs principales faiblesses et d’autre part, leurs effets combinés vont au-delà de leurs effets positifs individuels. Nous présentons ici quelques exemples.

 

   L'un des défauts les plus acceptés des monnaies locales est leur manque de soutien institutionnel. Un soutien institutionnel augmenterait d'abord la confiance des citoyens dans ces monnaies, et deuxièmement, cela engendrerait une augmentation de la quantité de monnaie locale dans la localité. La quantité de monnaie locale en circulation est une condition nécessaire pour ces monnaies locales déploient leurs avantages potentiels. Distribuer un pourcentage significatif du UBI sous la forme de monnaie locale résoudrait à la fois les problèmes susmentionnés en raison du volume de monnaie locale que cela nécessiterait et du fait que cette monnaie proviendrait d’institutions étatiques. Comme tous les citoyens reçoivent de la monnaie locale, ce qui n'est pas le cas avec un mécanisme exclusivement en monnaie locale, ils seront fortement incités à la dépenser et les effets bénéfiques des monnaies locales pourraient être déployés. Enfin, l'octroi d'un revenu universel de base en partie en monnaie locale permet d'injecter de l'argent supplémentaire spécifiquement dans une communauté locale. Cela ajoute un élément crucial pour stimuler l'économie locale et donc la résilience de cette communauté. En outre, la monnaie locale permettrait de retenir cette énorme somme d'argent sur le territoire où le revenu universel de base est donné, de telle sorte qu'elle ne soit pas « perdue » comme certains le diraient mais qu’elle favorise l'économie locale et ses emplois.

 

   Notre troisième pilier « volontariat » peut avoir de nombreux impacts bénéfiques sur la communauté selon la sorte de volontariat que le gouvernement local voudrait promouvoir. Cela pourrait être bénéfique pour l'environnement allant de la sensibilisation aux campagnes de collecte de déchets. Mais cela pourrait être bénéfique d'un point de vue social. Une liste exhaustive serait impossible, car les possibilités sont nombreuses, mais nous vous en donnons ici quelques exemples : Aider les personnes âgées ou présentant un handicap aux tâches ménagères. Une autre option serait de faire du volontariat dans les écoles et les jardins d'enfants en tant que surveillants ou assistant pour les élèves en difficulté.

 

   On pourrait aussi imaginer un autre type de volontariat basé sur les compétences de chacun résultant soit de ses loisirs, soit de ses activités professionnelles. L'Etat et / ou les associations et entreprises accréditées pourraient alors s'appuyer sur ce stock bénévole de ressources et de connaissances pour mener à bien des missions d'ordre public. Certaines de ces tâches déjà effectuées aujourd'hui par des employés de l'État seraient exécutées par des volontaires. Cela permettrait de réduire les dépenses de l'État puisque notre projet prévoit un système de sponsoring étatique pour le travail communautaire volontaire (VW). Ce système de parrainage fonctionnerait de la manière suivante. L’État rémunère indirectement les heures de travail communautaire à un à un salaire horaire inférieur à celui du marché. Cette somme n’est pas versée aux bénévoles mais au fond du UBI. C’est ainsi qu’en participant au travail communautaire, chacun des citoyens, peut, s’il le désire participer également au financement du UBI. Enfin, la promotion du volontariat pourrait canaliser l'augmentation de temps libre dont disposeraient les citoyens une fois le revenu universel institué. 

 

   Tout cela existe déjà dans une certaine mesure, mais notre projet veut faciliter l'accès à ces structures de bénévolat et augmenter leur visibilité puisque le mécanisme sera supervisé par l'Etat. L'État est un acteur important qui peut promouvoir et stimuler ces pratiques communautaires à travers de plateformes, de recommandations ou par le biais de tout autre instrument étatique.

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